Ibn Al Qayim dit au sujet de la sourate al-fatiha qu’elle est une complète « roqya ». Tout musulman la possède dans sa lecture, ce qui nous donne la facilité de la lire, et c’est pour cela aussi que le Seigneur l’a choisie pour être une sourate complète de roqya.
On la nomme « alfatiha » (l’ouverture), « oummou l-kitab (la matrice du livre), « ach-chifa » (la guérison), « alkafya » (la suffisante), « assalat » (la prière) et d’autres noms encore lui sont attribués.
De plus, Ibn Al Qayim nous dit que « la mère du coran », « les sept versets répétés », « la guérison parfaite », « le remède utile », « la parfaite roqya », est la clé de la richesse et du succès, celle qui préserve la force, dissipe l’angoisse, les soucis, la peur et la tristesse, pour celui qui en connait la valeur, lui applique son droit, l’applique correctement sur sa maladie, sait comment se traiter avec elle, connaît les secret de ce pourquoi elle est ainsi.
Par ailleurs, de nombreux récits nous relatent que des compagnons ont utilisé al-fatiha comme remède ; en effet lorsqu’un compagnon remarqua cela il la récita sur lui alors qu’il fut piqué par un scorpion, puis fut guéri. Il fut ensuite interrogé par le prophète qui lui demanda comment savait-il que al-fatiha était une roqya. Ibn Al Qayim dit à ce propos que certains sont aidés par le succès, et sont assistés par la lumière de la clairvoyance, jusqu’à parvenir aux secrets de cette sourate, de ce qu’elle comprend comme unicité.
Mais encore, lorsqu’on médite sur les sept versets de al-fatiha on voit vraiment qu’elle résume tout le Coran. Ibn Al Qayim dit qu’elle comprend l’unicité, la connaissance de l’Essence, ses Noms et Attributs, ses Actes, l’affirmation de la législation, du destin, de la résurrection, la spécification de la divinité, de la seigneurie et de la divinité, la perfection de la confiance, et de l’attribution à Celui qui possède toute chose. On la récite à chaque fois afin de s’accrocher à notre seigneur et lui demander ce dont on a besoin. Cette sourate est fabuleuse : elle contient à la fois la demande d’aide (al-isti’ana) et la demande de protection (al-isti’adha). Ensuite, Ibn Al Qayim explique que lui-même l’a utilisée à plusieurs reprises et notamment en voyage afin d’obtenir la guérison.
Il est fortement conseillé de méditer sur cette sourate, verset par verset.
Elle débute par « al-basmallah », et le prophète nous a recommandé de dire « al-basmalah » avant de se nourrir, de se vêtir ou de se dévêtir.
« Ar’rahmân ar’rahîm », le miséricordieux, le tout miséricordieux, cela démontre qu’avant la justice, la puissance et la domination, le rapport du Créateur avec sa création est basé sur la miséricorde.
« Le seigneur des mondes » : cela démontre que tout lui appartient, il est « le souverain au jour de la résurrection ».
« C’est toi que nous adorons » : ici intervient la roqya, ce qu’est l’adoration, la soumission, la crainte, l’amour et le fait de se tourner en exclusivité vers notre Seigneur. Et bien sûr, de par Sa clémence et Sa grâce il va nous répondre.
« Guide-nous vers le chemin droit » : il s’agit d’un chemin droit et clair, dans lequel on ne rencontre aucune déviation ; un chemin vaste et large et non étroit.
« La voie de ceux qui ont été comblés de bienfaits » : la voie des pieux prédécesseurs.
« Non des égarés » : comme les juifs et les chrétiens.