Introduction à la jurisprudence médicale: Le jeûne

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En premier lieu, il est important de noter que le malade devra rompre le jeûne si celui-ci lui nuit, si son traitement doit se faire en journée avec plusieurs types de médicaments . En effet Allah dit dans le Coran: « Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d’autres jours ». Notre seigneur aime qu’on accomplisse des choses qu’il nous a autorisées comme Il déteste qu’on commette des péchés .

En ce qui concerne la prise de sang, l’avis authentique est qu’elle ne rompt pas le jeûne même en quantité importante selon certains savants, mais le mieux est de remettre celle-ci à la nuit.

La femme enceinte et celle qui allaite doivent compenser le jeûne. L’avis rapporte d’après Abbas Ibn Omar selon lequel la femme enceinte et celle qui allaite doivent nourrir le pauvre, est un avis invraisemblable et contraire aux preuves légales, puisque Allah a dit « quiconque d’entre vous est malade ou en voyage devra jeûner un nombre égal d’autres jours ». La jurisprudence médicale nous enseigne que ces femmes-là rejoignent le malade, et ne suivent pas les mêmes jugements qui sont donnés au vieil homme inapte. Par la suite, la femme devra composer son jeûne même si cela doit tarder. Néanmoins, si la compensation a tardé et n’a pas été faite jusqu’au prochain Ramadan à cause de négligence ou de paresse, elle devra allier la compensation au don de nourriture aux pauvres. Mais si la compensation a tardé à cause d’une excuse valable comme l’allaitement alors nul besoin de nourrir le pauvre, la compensation suffira.

Quand à la femme qui souffre d’anémie et dont le jeûne lui a été interdit par les médecins, le jeûne ne lui est pas obligatoire. Elle devra compenser cela en nourrissant un pauvre, à raison d’un kilo et demi de nourriture pour chaque jour non jeûné, conformément à la parole d’Allah : « mais pour ceux qui ne pourraient le supporter qu’avec grande difficulté il y a une compensation, nourrir un pauvre » . Cela signifie que ceux qui n’ont pas la capacité de jeûner en raison d’une maladie chronique, ou de la vieillesse doivent fournir pour chaque jour non jeune la nourriture à un pauvre, conformément à l’interprétation faite de ce verset par Ibn Al Abbas et certains prédécesseurs. Si la personne se rétablit et devient apte à jeûner, le jeûne redevient obligatoire pour elle.

En ce qui concerne l’injection d’anesthésie locale dans la bouche ou ailleurs sur une personne qui jeûne, la jurisprudence dit qu’il n’y a aucun mal si elle n’est pas nutritive.

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