En premier lieu, il faut savoir que cette cartographie contient plus d’une centaine de points auxquels peuvent s’en ajouter d’autres en fonction par exemple des douleurs ou des troubles ressentis par le patient.
Cette carte a été élaborée en se basant sur deux théories : -une théorie circulatoire qui prend sa source dans la circulation veinolymphatique.
Un réseau très étendu, couvrant toutes le parties du corps et permettant de traiter la quasi-totalité de celui-ci.
-Une théorie neurologique se situant au niveau des métamères dorsaux et ventraux et qui sont des territoires d’innervation motrice ou sensitive dépendant du nerf rachidien.
Cette cartographie a aussi été établie en se basant sur les points qui sont cités dans la Sunnah, et qui avaient été déterminés en leur temps par l’empirisme (méthode qui prône la validation d’une théorie par la répétition de son application et la constatation de son efficience).
Il est important de souligner que bien que ces points aient été repris dans les cartographies de la médecine chinoise en prétendant qu’il s’agissait de trajets de méridien et de noeuds de Chî, cela n’est appuyé par aucune preuve scientifique.
Avant de continuer plus en avant mon exposé, je souhaiterais souligner un fait.
Bon nombre de praticiens vendent à leurs patients une Hijâma que l’on pourrait appeler « Hijâma Sunnah », et bon nombre de patients s’adressent à des praticiens en voulant se faire faire pratiquer une Hijâma pour suivre la Sunnah.
Il est donc bon de rappeler qu’il n’existe aucune trace dans les textes de « Hijâma Sunnah » et que d’ailleurs le grand savant, le Sheykh Al ‘Utheymîn (qu’Allah lui fasse miséricorde) dit dans son explication du Sahîh de l’Imam Al Boukharî : « Certes la Hijâma est un traitement, ce n’est pas une Sunnah ».
D’autres savants ont expliqué cette parole en disant que :
La Hijâma en elle-même n’est pas une Sunnah, mais vouloir se traiter par le biais de celle-ci comme l’a fait le Prophète (Prières et Salut d’Allah sur lui) c’est cela le suivi de la Sunnah.
De plus certaines personnes parlent de « Points Sunnah », et là encore, cela n’existe pas.
Il y a des points qui sont cités dans la Sunnah, mais lorsqu’on lit les ahadîth, on se rend compte que le Prophète (Prières et Salut d’Allah sur lui), s’est fait appliquer les ventouses à ces endroits-là, car il s’agissait de points ayant une incidence sur un mal particulier dont il souffrait à ce moment précis.
Donc s’il avait eu recours à la Hijâma pour d’autres troubles, on aurait trouvé d’autres points cités dans les traditions prophétiques.